Le livre 010101 (1971-2015)

Dictionnaires de langues en ligne - deuxième génération

Google Translate

Après avoir utilisé les services d’un tiers, Google lance en octobre 2007 Google Translate (Google Traduction), un service en ligne gratuit qui traduit instantanément un texte ou une page web dans une autre langue. Les usagers utilisent la fonction copier-coller pour mettre le texte de leur choix dans l’interface web prévu à cet effet, choisir une langue cible et se voir proposer une traduction immédiate en vis-à-vis, ou alors ils entrent l’adresse web de leur choix pour le même résultat. Innovation par rapport à la concurrence, Google Translate se base sur une analyse statistique du texte et non sur une analyse traditionnelle basée sur des règles (grammaticales, syntaxiques et autres). Google s’empresse aussi d’expliquer dans sa FAQ que ce nouveau service est censé aider l’usager à comprendre le sens général d’un texte en langue étrangère, mais ne propose pas de traductions exactes.

Avant le lancement de Google Translate, Google utilise un logiciel de traduction de Systran du même type que Babel Fish (décrit plus haut dans ce livre), avec plusieurs étapes quant aux paires de langues disponibles. Outre l’anglais, omniprésent pour des raisons évidentes, la première étape introduit le français, l’allemand et l’espagnol. La deuxième étape introduit le portugais et le flamand. La troisième étape introduit l’italien. La quatrième étape introduit le chinois simplifié, le japonais et le coréen. La cinquième étape (avril 2006) introduit l’arabe. La sixième étape (décembre 2006) introduit le russe. La septième étape (février 2007) introduit le chinois traditionnel.

Lorsque Google remplace le logiciel de traduction de Systran par Google Translate, la première étape (octobre 2007) prend en compte toutes les langues disponibles jusqu’ici, avec toutes les combinaisons possibles. La deuxième étape introduit l’hindou. La troisième étape (mai 2008) introduit le bulgare, le croate, le danois, le finlandais, le grec, le néerlandais, le norvégien, le polonais, le roumain, le suédois et le tchèque. La quatrième étape (septembre 2008) introduit le catalan, l’hébreu, l’indonésien, le letton, le lituanien, le philippin, le serbe, le slovaque, le slovène, l’ukrainien et le vietnamien. La cinquième étape (janvier 2009) introduit l’albanais, l’estonien, le galicien, le hongrois, le maltais, le thaï et le turc. La sixième étape (juin 2009) introduit le perse. La septième étape (août 2009) introduit l’afrikaans, le biélorusse, le gallois, l’irlandais, l’islandais, le macédonien, le malais, le swahili et le yiddish. La huitième étape (janvier 2010) introduit le haïtien et le créole. La neuvième étape (mai 2010) introduit l’arménien, l’azéri, le basque, le géorgien et l’ourdou. La dixième étape (octobre 2010) introduit le latin. Etc.

En 2009, le texte peut être lu par synthèse vocale. La même année, Google lance le Google Translator Toolkit, un service web permettant aux traducteurs (humains) de réviser les traductions générées automatiquement par Google Translate et de partager entre eux traductions, glossaires et mémoires de traduction. En janvier 2011, les usagers de Google Translate ont le choix entre plusieurs traductions pour un même mot.

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