Le livre 010101 (1971-2015)

Encyclopédies et dictionnaires en ligne

Résumé

Avant d’être conçus pour le web, les premiers ouvrages de référence en ligne émanent d’abord de versions imprimées, à quelques exceptions près. Le Dictionnaire universel francophone des éditions Hachette est disponible en ligne dès 1997, avec accès libre et gratuit. C’est aussi le cas de WebEncyclo, mis en ligne par les éditions Atlas en décembre 1999. À la même date, l’Encyclopædia Universalis lance une version en ligne avec accès payant et l’Encyclopædia Britannica lance Britannica.com en accès libre puis payant. L'Oxford English Dictionary (OED) est mis en ligne en mars 2000 avec accès payant, suivi deux ans plus tard de l’Oxford Reference Online (ORO), une encyclopédie conçue cette fois directement pour le web. Le web accueille par ailleurs de nombreux dictionnaires de langues, qui seront abordés dans les chapitres suivants.

Au fil des ans, le web devient une vaste encyclopédie. Après les premiers dictionnaires bricolés avec peu de moyens, aussi bien pour leur contenu que pour leur site web, on voit apparaître des dictionnaires et des encyclopédies de renom, le plus souvent issus d’ouvrages imprimés.

Disponible dès 1997, un des premiers dictionnaires en accès libre est le Dictionnaire universel francophone en ligne, qui répertorie 45.000 mots et 116.000 définitions tout en présentant «sur un pied d’égalité, le français dit "standard" et les mots et expressions en français tel qu’on le parle sur les cinq continents». Issu de la collaboration entre Hachette et l’AUPELF-UREF (devenu depuis l’AUF – Agence universitaire de la Francophonie), il correspond à la partie «noms communs» du dictionnaire imprimé disponible chez Hachette. L’équivalent pour la langue anglaise est le site Merriam-Webster OnLine, qui donne librement accès au Collegiate Dictionary et au Collegiate Thesaurus.

WebEncyclo, publié par les éditions Atlas, est la première grande encyclopédie francophone en accès libre, avec mise en ligne en décembre 1999. La recherche est possible par mots-clés, par thèmes, par médias (cartes, liens internet, photos et illustrations) et par idées. Un appel à contribution incite les spécialistes d'un sujet donné à envoyer des articles, qui sont regroupés dans la section «WebEncyclo contributif». Après avoir été libre, l'accès est ensuite soumis à une inscription préalable gratuite.

La version web de l'Encyclopædia Universalis est elle aussi mise en ligne en décembre 1999, avec ses 28.000 articles signés de 4.000 auteurs. Si la consultation est payante sur la base d'un abonnement annuel, de nombreux articles sont en accès libre.

Mis en ligne à la même date, le site Britannica.com propose l'équivalent numérique des 32 volumes de l’Encyclopædia Britannica (15e édition), en complément de la version imprimée et de la version CD-ROM, toutes deux payantes. Le site web offre aussi une sélection d'articles issus de 70 magazines, un guide des meilleurs sites, un choix de livres, etc., le tout étant accessible à partir d'un moteur de recherche commun. En septembre 2000, le site fait partie des cent sites les plus visités du web. En juillet 2001, la consultation devient payante sur la base d'un abonnement mensuel ou annuel. Beaucoup plus tard, en 2009, Britannica.com ouvre son site à des contributeurs externes, avec inscription obligatoire pour écrire ou modifier des articles.

Le Quid, encyclopédie best-seller en un volume actualisée une fois par an depuis 1963, crée son site web en mars 2000 pour y mettre une partie de son contenu en accès libre. Après avoir été payant, l’accès à l’encyclopédie Encarta de Microsoft devient libre et gratuit en septembre 2000.

L’Oxford University Press (OUP) met en ligne en mars 2000 l’équivalent numérique des 20 volumes de l’Oxford English Dictionary (OED), avec consultation payante et mise à jour trimestrielle de mille entrées nouvelles ou révisées. Deux ans après cette première expérience, l'OUP lance en mars 2002 l’Oxford Reference Online (ORO), une vaste encyclopédie conçue cette fois directement pour le web et consultable elle aussi sur abonnement payant. Avec 60.000 pages et un million d'entrées, elle représente l'équivalent d'une centaine d'ouvrages de référence imprimés.

Arrivent ensuite les encyclopédies participatives, avec en tête de file Wikipédia, lancée en janvier 2001 pour devenir rapidement l’un des sites les plus visités de la toile (voir le chapitre correspondant plus loin).

Table des matières