Le livre 010101 (1971-2015)

Le papier électronique

E Ink

Fondée en avril 1997 par des chercheurs du Media Lab du MIT, la société E Ink met au point une technologie d'encre électronique un peu différente du Gyricon. Il s'agit d'une technologie à particules, dites électrophorétiques. Très schématiquement, on peut la décrire ainsi: prises entre deux feuilles de plastique souple, des millions de microcapsules contiennent chacune des particules noires et blanches en suspension dans un fluide clair. Un champ électrique positif ou négatif permet de faire apparaître le groupe de particules souhaité à la surface du support, afin d’afficher, de modifier ou d’effacer les données.

Tout comme Gyricon Media, E Ink travaille d’abord en 1999 à un système d’affichage commercial utilisant sa technologie. Puis la société présente en juillet 2002 le prototype du premier écran utilisant la technologie E Ink, un écran de haute résolution à matrice active développé en partenariat avec les sociétés Toppan et Philips. La commercialisation de cet écran de 6 pouces débute en avril 2004 avec les tablettes de lecture de Sony, d’abord le LIBRIe en avril 2004 puis le Sony Reader en décembre 2004. L’iLiad (iRex Technologies) et le Hanlin eReader (Jinke) ont eux aussi un écran E Ink.

E Ink envisage aussi des livres et journaux électroniques sur support souple, appelé provisoirement RadioPaper, qui serait développé en partenariat avec Plastic Logic en Europe et de LG.Philips en Asie. Puis E Ink travaille avec Samsung sur un prototype d’écran flexible. Un écran souple noir et blanc de 10,1 pouces est disponible en octobre 2005, suivi d’un écran de 14,1 pouces en mai 2006 puis d'un écran couleur de même taille en mai 2007. La technologie correspondante est le Vizplex, une technologie EPD (Electronic Paper Display) avec un chargement d’image deux fois plus rapide (740 microsecondes au lieu de 1.200 microsecondes), une image plus constrastée (de 20%) et huit niveaux de gris au lieu de quatre.

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