Le livre 010101 (1971-2015)

Dictionnaires de langues en ligne - première génération

Le répertoire Dictionnaires électroniques

L’internet devient un outil essentiel pour les traducteurs, d’une part à cause des nombreux dictionnaires disponibles en ligne, d’autre part à cause de la source énorme d’informations de tous ordres disponible en temps réel. Très prisé de la profession, Dictionnaires électroniques est un répertoire géré par la section française des services linguistiques centraux de l’Administration fédérale suisse. Il s’agit d’une liste très complète de dictionnaires monolingues (allemand, anglais, espagnol, français, italien), bilingues et multilingues disponibles en ligne, complétée par des répertoires d'abréviations et acronymes et des répertoires géographiques, essentiellement des atlas. D’abord à usage interne, ce répertoire est disponible ensuite en accès libre sur le web.

Beaucoup plus tard, il déménagera sur le nouveau site de la Conférence des Services de traduction des États européens (CST). Marcel Grangier, directeur de la section française des services linguistiques centraux, précise en janvier 2000: «Les Dictionnaires électroniques ne sont qu’une partie de l’ensemble [de notre site web], et d’autres secteurs documentaires ont trait à l’administration, au droit, à la langue française, etc., sans parler des informations générales. (…) Conçu d’abord comme un service intranet, notre site web se veut en premier lieu au service des traducteurs opérant en Suisse, qui souvent travaillent sur la même matière que les traducteurs de l’Administration fédérale, mais également, par certaines rubriques, au service de n’importe quel autre traducteur où qu’il se trouve.»

Interviewé un an plus tôt sur l’importance de l’internet dans le métier de traducteur, Marcel Grangier explique en janvier 1999: «Travailler sans internet est devenu tout simplement impossible. Au-delà de tous les outils et commodités utilisés (messagerie électronique, consultation de la presse électronique, activités de services au profit de la profession des traducteurs), internet reste pour nous une source indispensable et inépuisable d'informations dans ce que j'appellerais le "secteur non structuré" de la toile. Pour illustrer le propos, lorsqu'aucun site comportant de l'information organisée ne fournit de réponse à un problème de traduction, les moteurs de recherche permettent dans la plus grande partie des cas de retrouver le chaînon manquant quelque part sur le réseau. (…) Notons qu’en qualité de service de traduction, nous préconisons également le multilinguisme des sites eux-mêmes. La multiplication des langues présentes sur l'internet est inévitable, et ne peut que bénéficier aux échanges multiculturels. Pour que ces échanges prennent place dans un environnement optimal, il convient encore de développer les outils qui amélioreront la compatibilité. La gestion complète des diacritiques ne constitue qu'un exemple de ce qui peut encore être entrepris.»

Table des matières